Accueil Sport L’invité Du Lundi : Mehdi Ben Cheikh (capitaine de l’EST volley) : «Je souhaite poursuivre l’aventure avec l’Espérance…»

L’invité Du Lundi : Mehdi Ben Cheikh (capitaine de l’EST volley) : «Je souhaite poursuivre l’aventure avec l’Espérance…»

Tenant du doublé avec son club pour la deuxième année de suite, notre interlocuteur revient sur les consécrations à l’échelle nationale, mais aussi sur la finale perdue en Coupe arabe des clubs. Il nous parle aussi de ses projets d’avenir, en club et en sélection.

Après avoir remporté le championnat, vous voilà rafler la Coupe de Tunisie…
Le championnat et la Coupe de Tunisie étaient pour nous, au début de la saison, les objectifs qu’il ne fallait surtout pas rater. Vu l’effectif bien garni dont nous disposons cette saison et la qualité des joueurs qui le compose, l’Espérance de Tunis avait largement les moyens d’imposer sa suprématie à l’échelle nationale. Chose faite. Et alors que notre équipe s’est renforcée, nos concurrents se sont amoindris. Le CSS n’est plus ce qu’il était et l’ESS a laissé partir des joueurs, notamment Amen Allah Hmissi qui nous a rejoint l’été dernier.

Par ailleurs, remporter le doublé est le minimum requis, vu les renforts de l’été dernier. Outre Amen Allah Hmissi, nous avons enregistré les arrivées de Mehdi Ketata et le Libyen Mohamed El Ghoul, sans compter le retour de Chokri Jouini. Un bel effectif quoi !
Pour la deuxième année consécutive, l’EST remporte le doublé, imposant sa suprématie à l’échelle nationale. Peut-on dire: il y a désormais l’Espérance et les autres ?
On peut dire ça . Au début de la saison, je savais qu’avec l’effectif dont nous diposons et en tant que tenant du doublé, l’Espérance était l’équipe à battre. Tout le monde nous attendait au tournant. Tenir tête à l’EST et même la battre sont, pour beaucoup d’entraineurs des équipes concurrentes en championnat et en Coupe de Tunisie, une réussite.

Mais comme je vous l’ai dit, avec les renforts de l’été dernier, l’EST avait, et a toujours d’ailleurs, un bel effectif en circulation. De tous nos adversaires, il y a le CSS qui s’est porté un peu mieux avec le retour de Maalla. Par ailleurs, le CSS nous a donné du fil de retordre en demi-finale de la Coupe de Tunisie au point que nous avons failli la perdre.
Une demi-finale que nous avons gagnée grâce à notre expérience et la bonne gestion de l’effectif. Contre l’ESS, la finale était plus facile à négocier que les confrontations en championnat. J’étais persuadé avant même de fouler le parquet que nous avions toutes les cartes en main vu la richesse et la qualité de notre effectif. J’étais même sûr que nous allions gagner avec un score large.

Oui, à l’échelle nationale, il y a l’Espérance et les autres. Mais sincèrement, avec l’effectif dont nous disposons, rafler le doublé est plus qu’une évidence. Notre équipe a remporté le doublé la saison dernière avec un effectif beaucoup plus réduit et ce fut même un exploit vu les moments difficiles qu’a connus notre équipe au milieu de la saison.
Cette année, nous aurions dû briller à l’échelle régionale. Je fais allusion au titre arabe que nous avons laissé filer entre les mains. Un échec qui nous reste en travers de la gorge.

Vous m’amenez à parler d’un sujet sur lequel je comptais vous interroger. Avec « un bel effectif » comme vous dites, c’est le titre arabe que vous visiez, non ?

Oui, les renforts de l’été dernier étaient faits en perspective de la Coupe arabe des clubs. Par ailleurs, on n’organise pas un tournoi pour le perdre. De plus, nous avons une belle ossature composée entre autres de Hmissi, Ben Othman et les recrues de l’intersaison. Notre effectif a été tout de même renforcé par deux étrangers à la valeur intrinsèque reconnue. Rien qu’avec ces deux renforts de taille, le titre arabe devait être dans la poche.

Perdre cette coupe sur nos terres nous a fait mal au cœur. C’est même le point noir de cette saison. C’est le titre qu’il ne fallait surtout pas perdre dans l’année du centenaire.

Toutefois, il faut spécifier un point et pas le moindre. La Coupe arabe des clubs est beaucoup plus difficile à négocier que la compétition africaine. C’est que les équipes arabes ont d’importants moyens financiers et, de ce fait, peuvent se permettre de recruter les meilleurs volleyeurs du monde.

Pour moi, la perte du titre arabe est une responsabilité à la fois individuelle et collective que chacun d’entre nous doit assumer.
Avec les moyens humains et financiers dont elle dispose, quels objectifs peut atteindre l’équipe de volley-ball de l’EST?
Pour être franc, rien ne manque actuellement pour briller à l’échelle régionale. Nous avons une belle équipe composée de joueurs à la qualité intrinsèque reconnue et une performante ossature où il y a des doublures dans tous les postes. L’ambiance dans les vestiaires est bonne, voire excellente. Nous, joueurs, entretenons des relations fraternelles et cultivons l’esprit de concurrence positive.

Nous sommes en mesure de préparer comme il se doit les grands tournois sur le triple volet mental, physique et tactique. Je pense qu’il est impératif de tirer les enseignements de la finale perdue en Coupe arabe des clubs pour pouvoir repartir de plus belle la prochaine saison et aller chercher ce titre qui nous a échappé.
Et si nous avons les moyens de nos ambitions à l’échelle arabe, nous les avons largement au niveau africain.

Quelles sont vos ambitions personnelles ? Comptez-vous prolonger votre expérience avec l’EST ?

En principe, je devrai rempiler pour au moins une année avec l’Espérance Sportive de Tunis, un club qui m’a beaucoup donné et auquel je dois énormément. Je ne me suis pas encore réuni avec les dirigeants du club pour rempiler officiellement, mais j’ai déjà émis le souhait de poursuivre cette belle aventure. Mon objectif est de gagner à l’avenir les finales que j’ai perdues ces dernières années, histoire de terminer mon aventure sous les couleurs « sang et or » de la plus belle des manières.

Et l’équipe nationale ?

J’ai parlé avec le sélectionneur national, Antonio Jacob, et je lui ai fait part de mon intention de prendre ma retraite internationale. A mon âge, je ne peux plus suivre le rythme des stages de l’équipe nationale et les efforts supplémentaires qu’exiger le statut d’international. Je n’ai plus le physique pour le faire. Je ne veux pas, non plus, barrer la route aux jeunes qui montent. Il faut savoir choisir le bon timing pour partir. La saison prochaine, je veux me concentrer sur mes objectifs avec mon club.

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